Jean-Luc (à g.), pendant le tournage d’« Éphémères » fin 2005

(À Jean-Luc)

Comme toujours dans ce genre de conditions, “prématuré” est le mot qui convient le mieux.. Ce n’est certes pas la première fois que je me retrouve ainsi, simple spectateur impuissant d’une décision qui me dépasse et nous dépasse d’ailleurs tous, mais je sais pertinemment que jamais je ne m’y habituerai, ce n’est pas dans ma façon de voir la Vie ! Et pourtant, ça peut arriver à n’importe qui, n’importe quand, n’importe où et, surtout, quand on s’y attend le moins, ajoutant par là une sorte de dose d’injustice pas toujours très facile à avaler..

Comme tous ceux qui t’ont approché, fréquenté ou connu, je me résous à faire une sorte de bilan de ce que j’ai appris à ton contact, même si pour moi il aura été finalement bien court ! Ce que je garderai ayant émané de toi : sensibilité, pédagogie, sérieux, humour, optimisme, professionnalisme. Je n’aurai travaillé qu’une fois avec toi, sur le film « Éphémères » dont tu as été co-producteur.. J’aurais aimé renouveler la chose dans les années à venir, d’une manière quelque peu différente.... Je ferai donc autrement certaines choses que j’ai en tête, mais sans pour autant oublier ton passage dans ma vie professionnelle et les quelques indications que tu m’as transmises, notamment autour de ton métier.

“Ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers”, ou quelque chose comme ça.. Ici-bas, le spectacle continue, en me doutant que tu es probablement dans un monde moins physiquement contraignant où ta maladie n’a pu te suivre..

Comme je sais qu’à mon tour j’irai tôt ou tard voir du côté de ce monde où tout est d’un relatif encore plus criant que dans notre petit espace terrestre, je te dis juste “bonne route et à plus”.. D’ici là, tu resteras dans ma mémoire parmi les gens que j’ai aimé fréquenter et dont j’ai désormais plaisir à me souvenir..